La question pour un élève en spiritualité est de savoir dans quelle classe il doit réaliser son apprentissage. Pour illustration, nous prenons l’analogie avec le système éducatif classique.
À l’école primaire.
L’école primaire s’adresse à des élèves qui ont besoin d’un enseignant, d’un maître, pour découvrir des connaissances et acquérir des méthodes d’apprentissage dans des domaines qu’ils ne connaissent pas. Pour que la méthode soit efficace, il s’établit entre le maître et l’élève un lien affectif et les élèves apprennent à vivre ensemble.
Ce qui est utile à un certain stade peut devenir une entrave. Ce type de structure a des inconvénients. Par exemple la dépendance vis à vis du maître, la soumission à l’autorité, le formatage cognitif, la super adaptabilité, ou au contraire les jalousies, les "intrigues de palais", de la révolte, des compétitions, des guerres de clocher, de religion, etc. En somme des difficultés à sortir de la pensée binaire, du consensus de la pensée unique.
Au collège.
Lorsque l’apprentissage de l’école primaire est réussi et achevé, l’élève passe naturellement au collège. Dans cette structure, il y a plusieurs enseignants qui restent malgré tout directifs dans leur domaine.
Cette structure ne fonctionne que lorsque les apprentissages de l’école primaire sont bien intégrés. Sinon, les inconvénients de l'école primaire sont amplifiés.
Au lycée.
L’élève approfondit ses connaissances dans différentes matières et développe le stade de la pensée complexe. On lui demande en effet d’ouvrir son esprit, d’élargir sa perspective en envisageant plusieurs points de vue. Progressivement, l’élève est sensé acquérir davantage d’autonomie, d’ouverture et de méthode dans ses apprentissages.
L’inconvénient vient alors de la sélection qui oblige à choisir une filière de manière prématurée. Au lycée, la compétition et le bachotage sont plus ou moins valorisés. Les critères de sélection sont basés sur la capacité de s'adapter au système dominant.
Dans les études supérieures.
Lorsque la puissance de travail et l’intégration des méthodes d’apprentissages sont bien intégrés, arrive alors le stade des études supérieures. Par exemple la fac. Dans cette structure, l’élève choisit un bouquet de matières, suit les cours de différents professeurs et approfondit ses connaissances avec des chargés de travaux dirigés, des stages complémentaires qui le préparent à exercer un métier ou à poursuivre dans la recherche.
À ce niveau, c’est la maîtrise de la méthode scientifique, l’intelligence de la pensée systémique et l’expertise qui sont développées, la passion qui permet d’exceller dans le domaine choisi.
Les niveaux des Écoles Spirituelles.
Il est possible d'appliquer cette analogie au domaine de la spiritualité.
Les fidèles.
Ramenons ces structures au développement spirituel. Comme on ne peut pas brûler les étapes, l’apprentissage des jeunes Âmes commence à l’école primaire. Les élèves sont des fidèles qui se rassemblent autour ou aux pieds d’un enseignant spirituel. C’est le principe des sectes qui n’est pas en soi un problème, dans la mesure où l’enseignant est vraiment dans la maîtrise de son Art.
Mais ce n’est pas souvent le cas et les dérives sont fréquentes. Or il est vain de vouloir lutter contre les sectes, sauf urgence vitale évidemment, car la solution est d’élever le niveau de conscience et d’expérience des élèves. Le fait de "lutter contre" est synonyme de pensée binaire et génère donc des comportements fanatiques, immatures qui alimentent le tristement célèbre triangle victime-bourreau-sauveteur.
Les chercheurs spirituels et les pratiquants.
Lorsque l’Âme s’élève, elle commence à s’extirper des conditionnements sectaires. On parle alors de chercheur spirituel, qu’il soit croyant ou non. Si ce chercheur est croyant, il ramène de la spiritualité dans les religions. Sinon, il développe son expérience auprès de différentes traditions. Il peut alors apprécier plusieurs maîtres.
Le risque est de se disperser en faisant du tourisme spirituel. Il est donc souhaitable de se fixer sur une filière et de l’approfondir. Et ce n’est certainement pas un hasard que ce niveau porte le nom de Lycée dont la sortie se présente sous deux options. Soit intégrer l’équipe des formateurs, soit aller au-delà de cette structure.
L'Enseignement supérieur et la maîtrise de la science spirituelle.
Au niveau supérieur, le pratiquant devenu expert dans la pratique spirituelle est à la fois autonome et relié vibratoirement au réseau des autres maîtres de pratique.
Il fait alors progresser la science spirituelle, autant dans son contenu que dans les méthodes d’apprentissage et de pratique.
Ce qui contribue à informer le champ de la conscience collective et même à élever le niveau de conscience planétaire pour lui offrir de nouvelles perspectives d’évolution.
コメント