La musique est un Art holistique.
Pour le musicien, tout est vibration : son corps, sa conscience, toute la matière qui l’entoure. Chaque organe, chaque cellule, chaque atome de matière vibre selon sa propre fréquence avec laquelle le musicien est capable d’entrer en résonance.
Les fréquences sont également visuelles, tactiles. En ce sens un tableau ou une sculpture peuvent également toucher notre Âme et éveiller en nous une sensation d’harmonie.
Ainsi, l’harmonie résulte d’une compatibilité de fréquences entre la conscience de l’artiste et les vibrations de son environnement. À travers l’harmonie, l’Artiste exprime la fréquence, la couleur, la mélodie, le rythme de son Essence intérieure.
Mais pour y parvenir, il faut pratiquer l’écoute fine de son être, corps et Âme, développer sa sensibilité, percevoir des mondes subtils, canaliser son Essence, et maîtriser une technique d’expression, telles que le chant, un ou plusieurs instruments de musique, la danse, la peinture, la sculpture, etc. et la porter à son excellence.
La musique modale occidentale vise à formater la culture de son époque. C’est encore la fonction des Conservatoires de musique qui sont surtout fréquentés par des instrumentistes.
Ce n’est pas le chemin suivi par la musique contemporaine dont l’intention est de déstructurer l’univers modal. Ainsi, la musique abstraite explore l’univers intellectuel des sons synthétiques programmés mathématiquement à l’aide de l’IA. La rupture avec l’Âme est consommée.
Ce n’est pas mieux avec les musiques engagées dans le politiquement correct, c’est à dire inspirées sinon financées par divers groupes d’influence.
Et c’est encore pire avec celles qui servent de défouloir, qui visent à exciter les sens et les émotions de basse fréquence pour nourrir des égrégores de violence.
En réaction, il existe le courant de la musique New Age, composée souvent sous l’emprise de substances qui permettent de planer dans les hauteurs stratosphériques de paradis artificiels, loin des affaires de ce monde. Ce qui arrange évidemment les intérêts de ceux qui vendent les produits adéquats.
Derrière chaque courant musical se trouvent des intérêts qui cherchent à attirer des clients et à conditionner les auditeurs. Sur le plan subtil, ces courants alimentent autant d’égrégores qui détournent les musiciens de l’expression de leur vibration fondamentale.
Il est donc temps de faire du tri dans notre culture musicale.
D’abord dans les musiques que nous consommons. Puis dans celle que nous émettons. Voici quelques exercices.
Le premier exercice développe la perceptivité.
Mettez-vous dans un endroit où vous pouvez vous détendre. Puis fermez les yeux et écoutez les sons. Vous percevrez d’abord les bruits qui vous entourent. Restez simplement dans la présence à ce son. Ne réagissez pas. N’interprétez pas. Restez détendus et présents.
Puis dirigez votre attention sur l’écoute de votre corps. Commencez par écouter votre respiration, puis votre cœur. Restez à l’écoute de votre corps et captez les sons subtils de vos différents organes. Il peut être utile de poser la main sur les zones que vous souhaitez explorer.
Vous pourrez peut-être entendre le son primordial universel, le Pranava sanskrit. C’est un son continu, très fin et très aigu et subtil, dont la perception traduit un état de méditation profonde et d’expansion de conscience.
Une variante de cet exercice consiste à écouter une musique que vous aimez et d’en ressentir l’impact dans votre corps, sur vos émotions. Puis de continuer le processus ainsi amorcé dans le silence.
Le second exercice développe la créativité.
Nous avons l’habitude d’acheter des instruments de musique et de s’engager dans l’apprentissage de la technique.
Cet exercice fait le contraire. Il consiste en effet à prendre n’importe quel objet qui vous entoure et à le tapoter pour en entendre la sonorité.
Une assiette, un verre, un bol, une casserole, deux couverts en métal, un morceau de bois, des feuilles de papier, un livre, un mur, une porte, différents objets entre eux, etc.
Harmonisez les sons entre eux, changez de rythme, variez les intensités, les hauteurs, les expressions, créez des ambiances sonores, etc.
La seule limite de votre amusement est votre imagination.
Le troisième exercice développe l’expression et l’improvisation naturelle.
Il est utile d’avoir suffisamment pratiqué le précédent pour être à l’aise avec l’expression musicale.
Il consiste tout simplement à s’écouter parler puis à chanter. Il peut être utile de s’enregistrer.
Pour cet exercice, la technique vocale n’est pas indispensable au début. Nous avons commencé à gazouiller avant de savoir parler, notamment lorsque les parents nous ont encouragés à le faire.
Nous avons commencé à écrire et à dessiner en faisant des gribouillages. Et si nous n’avons pas été contrariés, notre technique a évolué jusqu’à devenir satisfaisante.
Dans le domaine musical, c’est souvent plus compliqué car à moins de vivre dans une famille de musiciens ou d’avoir eu des ancêtres musiciens, ou de rencontrer de vrais musiciens, le sens musical est plus difficile à développer.
Il ne faut donc pas chercher à émettre un son parfait. L’exercice consiste donc à pratiquer les voyelles sacrées, à faire résonner ces sons à la manière des chants diphoniques.
Cela n’empêche pas ceux qui pratiquent un instrument de se perfectionner jusqu’à pouvoir improviser aussi naturellement que cela est possible en chantant.
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