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Les Arts spirituels 1 : l'Art du Combat.

Celui qui s’engage sur une voie spirituelle authentique doit maîtriser quatre Arts spirituels :

  1. L’art du combat au niveau Matière.

  2. L’art de la guérison au niveau de l’Âme.

  3. L’art de l’illumination au niveau de l’Esprit.

La pratique intégrale combine les 3 niveaux qui sont des étapes préparatoires.


Il est néfaste de vouloir brûler les étapes, d’ignorer un niveau ou d’en valoriser un plus qu‘un autre. La Volonté, l’Amour, la Sagesse et la Vérité vont de pair.


À chaque niveau de son initiation, l’aspirant rencontre des gardiens du seuil de plus en plus redoutables.

  1. La terreur.

  2. La culpabilité.

  3. Le doute et le faux.


Ces gardiens accompagnent l’initié jusqu’à ce qu’il parvienne à la maîtrise de chaque pratique. Rappelons que la maîtrise est simplement un processus et non un accomplissement. Le maître est donc un éternel pratiquant.


Examinons le premier niveau de la pratique spirituelle.


L’Art du combat.



Il faut rappeler ici que le monde Matière est évident, réel, séparé, résistant et impermanent. Le changement y est tantôt graduel, tantôt explosif. Le premier gardien du seuil de l’Initiation spirituelle est la Terreur.


Il ne faut pas confondre la peur, l’angoisse et la terreur. La peur en soi prévient d’un danger immédiat. C’est une émotion utile qui rend prudent .


L’angoisse est une névrose, c’est à dire une souffrance psychique qui est le résultat d’un traumatisme. Elle n’est pas connectée au réel immédiat mais à des mémoires. Elle peut se soigner de différentes manières qui augmentent la résilience.


La terreur est la somme de toutes nos peurs : celles de mourir, de tout perdre, de ne plus exister, de vivre, autrement dit la somme de toutes nos peurs existentielles.


Ce dépassement n’est pas une initiation facile. Ainsi la peur de mourir conditionne de nombreux comportements liés au territoire, à l’appartenance, aux relations humaines. Ces comportements ont un facteur commun : le conflit.


Traverser la terreur implique de devenir un maître de l’Art du combat, qu’il ne faut pas confondre avec l’Art de la guerre ni avec les Arts martiaux.


L’Art de la guerre est surtout offensif et vise à remporter la victoire sur l’ennemi, quel qu’en soit le moyen. La reddition, la soumission ou la destruction, telle est la loi du plus fort au service de soi.


Les arts martiaux sont des formes de combats ritualisés, avec des règles sportives et des adversaires qui se respectent.


L’Art du combat est basé sur la maîtrise de soi, sur le développement de sa force et de sa résilience pour faire face à n’importe quel adversaire ou type d’adversité.


Le Combattant spirituel vise à maîtriser sa force, ses émotions, son mental, ses intentions et sa parole. En ce sens, la langue est son épée.


Il vise également à améliorer son caractère, à développer ses qualités telles que le sens de la justice et de l’équité, la discipline, la loyauté, l’engagement, le courage, l’intégrité, la détermination, le détachement, le lâcher-prise dans l’action, le respect des individus, qu’ils soient alliés ou adversaires, etc.


Les maîtres de combat connaissent la loi du service à autrui, y compris soi-même, contrairement aux guerriers qui servent la loi du service à soi-même.


L’Art du combat se pratique en s’ancrant au niveau du centre de gravité dantian inférieur, et en s'enracinant dans la Terre. Cette pratique éveille le centre haral dont la force est neutre et orientable.


Lorsque le pratiquant entre dans une "zone de combat", une période au cours de laquelle il faut traverser des conflits, la meilleure solution consiste à se placer dans le dantian intérieur, puis à rester au centre du cyclone et agir à partir de ce centre.


L’art du Combat spirituel se pratique non seulement de manière formelle, c’est à dire par des concentrations énergétiques et des activités physiques, mais surtout dans la vie quotidienne face aux difficultés de toutes sortes, et notamment relationnelles. Ainsi, s'abstenir d'émettre des opinions et des jugements, même positifs, sur les personnes tout en restant centré, pratique, efficace, est une pratique qui nécessite beaucoup de présence, de discernement et de détermination.


À suivre.

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